30. ENCYCLOPÉDIE : AUTO-ESTIME
Une expérience a été effectuée sur le thème de l’auto-estime. Dans un premier temps, des sociologues ont fait passer à un groupe de jeunes hommes des tests de culture générale très faciles. Ces derniers les réussissent aisément puis se retrouvent dans une pièce avec des jeunes femmes. Après ces tests les hommes gagnants, c’est-à-dire tous les participants, vont aller vers les jeunes femmes les plus belles.
Puis on prend un autre groupe-test de jeunes hommes et on leur fait subir une batterie de tests de culture générale cette fois très difficiles. Ils échouent tous.
Mis en contact avec des jeunes femmes ils vont soit rester dans leur coin soit s’adresser uniquement aux moins séduisantes.
L’expérience fonctionne en sens inverse pour les jeunes femmes. Si elles ont passé l’examen très facile avec succès, elles ne se gêneront pas pour aborder les hommes les plus attirants. Et elles se montreront dédaigneuses envers ceux qu’elles estiment indignes d’elles.
Ainsi, par un simple test on peut conditionner l’auto-estime d’une personne. Mais en permanence un individu reçoit de bonnes et de mauvaises notes du reste de la société humaine et son auto-estime monte et descend en fonction des félicitations et des blâmes. L’objectif pour un être qui se veut vraiment libre est donc d’échapper à ces stimuli « carotte-bâton » pour se donner lui-même les récompenses aux examens qu’il se sera inventés. Dans ce cas, l’une des manières d’augmenter sa propre estime peut être la « prise de risque », tenter quelque chose de difficile pour voir ses limites. Mais ensuite il ne faut pas s’autodévaloriser si on échoue. La victoire dépend de nombreux facteurs autres que son propre talent. On doit donc célébrer non pas la victoire, mais le simple fait d’avoir pris le risque.
Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu, Tome VI.